
Presselib : Pouvez-vous vous présenter ?
Pantxika Artola : J’ai été professeur des écoles pendant treize ans. J’ai beaucoup aimé ce travail et cet environnement. En 2019, je suis devenu coordinateur dans une école de musique associative, en tant que musicien moi-même. Parallèlement à ces deux métiers, j’ai commencé à écrire des livres en 2017. Les deux premiers attendent toujours d’être illustrés jusqu’à présent, je ne les ai pas publiés. En 2018, je publie mon premier livre grâce au soutien moral et financier de mon mari, Michel Dassance. En 2020 et 2021, ce sera quatre autres livres. J’ai essayé de les faire publier par des maisons d’édition, j’ai eu des refus ou des accords sous réserve de modifications majeures ; J’ai même signé un contrat avec une petite maison d’édition locale mais notre collaboration ne s’est pas bien passée, j’ai préféré en rester là.
PL : Qu’est-ce qui vous a amené à créer Artodance, votre propre maison d’édition ?
encore: Pour vendre mes livres, en plus d’utiliser nos réseaux personnels d’amis et de famille, je me rends régulièrement dans les salons du livre locaux et les marchés de créateurs. J’ai des retours positifs de mes proches mais je manque de lecteurs anonymes, pour avoir peut-être des avis plus objectifs. J’ai donc mis mes livres sur le site de lecture numérique gratuite Monbestseller.com : j’ai eu des critiques très fortes. Alors j’ai envie de sortir de mon périmètre local, de faire vivre mes livres ailleurs qu’au Pays Basque. Puisque les éditeurs ne veulent pas de mes productions, je veux m’assurer qu’au moins les libraires du pays puissent y avoir accès afin que les lecteurs potentiels du monde entier puissent acheter mes livres. Pour cela, je devais enregistrer mes livres sur la plateforme Dilicom et pour accéder à cette plateforme, il fallait être éditeur.
C’est là qu’il nous a semblé important, à ma femme et à moi, de créer une maison d’édition et un site internet avec e-commerce pour que les lecteurs puissent également acheter mes livres directement en ligne. Par conséquent, en raison de la nécessité, nous avons mis en place le projet. Enfin, en avril 2022, j’ai quitté mon poste de coordinatrice pour me consacrer uniquement à la maison d’édition et à l’écriture de mes livres. C’est pourquoi la maison d’édition a pris une nouvelle dimension : elle ne doit plus se limiter à mes livres, mais s’ouvrir à d’autres auteurs. Depuis que mon mari a un emploi, je gère seule la maison d’édition. Mais il est associé à de nombreuses étapes de ma gestion : il donne son avis quand il y a des choix à faire, il relit mes livres et ceux d’autres auteurs, il partage mes informations avec tout son réseau, il me félicite et m’encourage prendre du bon temps. et mauvais C’est donc vraiment une aventure à deux, même si c’est surtout moi qui la porte.
PL : Publiez-vous des auteurs locaux ou nationaux ?
encore: Nous sommes ouverts à toutes les régions de France si nous voulons les travaux. Cela ne fera que mieux identifier localement les partenaires à solliciter si un auteur est éloigné : journalistes, bibliothèques, écoles, libraires, salons… Car nous comptons sur la participation des auteurs pour promouvoir leurs livres. D’abord parce que, toujours par manque d’argent, nous ne pouvons pas encore nous permettre une diffusion ou une distribution nationale comme le font les grandes maisons d’édition. Nous commençons par des ventes et des achats directs sur notre site Web.
Ensuite, parce que nous voulons publier des auteurs comme moi pour que nous ayons tous les mêmes attentes : il faut aussi qu’ils aillent à la rencontre de leurs lecteurs lors de salons, de marchés de créateurs, de séances de dédicace… Non, qu’ils se reposent avec nous. vendre leurs livres. Nous avons travaillé pendant quatre ans pour donner vie à mes livres. Il faut que les auteurs qui nous représentent aient le même courage, la même capacité d’effort et de persévérance.
Il y a une dernière chose qui nous tient à cœur : être honnête et juste avec nos partenaires. Lors de salons professionnels, j’ai rencontré de nombreux auteurs qui ont été abusés et frustrés de leurs expériences avec certains éditeurs. Nous avons donc pris le parti certes moins de nous enrichir personnellement que de rédiger des contrats les plus justes possibles pour les auteurs et illustrateurs. Pour ce faire, nous nous appuierons sur les chartes et modèles créés par les syndicats d’auteurs et d’éditeurs.
PL : Votre maison d’édition couvre-t-elle un domaine précis ou acceptez-vous tous les types de manuscrits ?
encore: Quand j’ai été accompagné pour créer mon entreprise, on m’a dit : “Vous devez avoir une ligne éditoriale ou vous ne passerez pas.“Mais comment puis-je tracer une ligne éditoriale dans mes cinq livres déjà écrits ? Et puis d’abord, à qui s’adresse-t-on ? Notre public est aussi différent : le lecteur moyen, bien sûr, mais aussi les classes dans les écoles, les bibliothécaires… comme me l’a dit un lecteur : “D’habitude, je n’aime pas lire, mais ce livre, je l’ai adoré !“. Pour moi, c’est un pari gagnant que de réussir à attirer un non-lecteur vers la littérature. Et puis j’ai observé mes propres lecteurs : pour la plupart, s’ils ont aimé un livre, ils se sont laissés essayer un autre, puis un autre, en faisant par genre ou par nombre de pages, ils ont aimé ma plume alors ils se sont laissés porter par mon travail.
Notre ligne éditoriale est née comme suit : on veut des auteurs qui veulent toucher à tout, sans forcément se limiter à la littérature, et on s’adresse à des lecteurs qui aiment les plumes et les genres pas trop précis.