
Les voyages pendant la période des fêtes pourraient être compliqués – et plus coûteux – avec la menace croissante de grèves dans les secteurs aérien et ferroviaire, à l’échelle nationale. La menace de perturbations pèse déjà sur la circulation des trains SNCF et des avions d’Air France et d’EasyJet, alors que les entreprises s’engagent dans une série de négociations difficiles avec leurs syndicats.
L’espoir des trains à Noël
Pour se faire entendre et faire pression sur la négociation annuelle obligatoire (le NAO, qui s’ouvre le 7 décembre), les syndicats patronaux ont déposé des préavis de grève pour les week-ends de Noël et du Nouvel An. .
Alors que 60% des TGV et Intercités ont déjà été annulés ce week-end des 3 et 4 décembre en raison de leur grève, le ministre des Transports Clément Beaune a appelé à la “responsabilité générale”. “Je n’arrive pas à me résoudre à écrire des choses (…). Nous allons travailler dans les jours qui viennent pour éviter cela (…), je ferai tout à mon niveau”, a-t-il déclaré, ce samedi, à l’occasion de l’inauguration d’un bâtiment à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. “Nous ferons tout notre possible pour qu’il n’y ait pas de grève à Noël”, a pour sa part promis Nicolas Limon, l’un des six membres fondateurs du Collectif national ASCT, qui a été lancé en septembre sur Facebook en dehors du cadre de toute syndicat tel qu’il est aujourd’hui. il compte près de 3 000 membres.
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La direction de la SNCF a annoncé vendredi soir “de nouvelles réunions” la semaine prochaine avec les syndicats et la direction. Ces derniers veulent notamment de meilleures conditions de travail, plus de reconnaissance ainsi que des salaires plus élevés pour les cadres qui se sentent “maltraités”, a déclaré Fabien Villedieu, représentant du syndicat SUD Rail, sur RMC ce samedi.
Air France en grève, EasyJet menace
Les demandes sont les mêmes dans le secteur aérien, encore mal remis des effets de la crise sanitaire qui a paralysé son activité. Après ceux d’Air France, ce sont les hôtesses et hôtesses de l’air de la filiale française EasyJet qui ont menacé de déclencher un mouvement social pendant les vacances.
Aucun préavis de grève n’a encore été formellement déposé au sein du transporteur “low-cost”, contrairement à Air France où les syndicats du personnel navigant commercial (PNC) prévoient de faire grève du 22 décembre au 2 janvier, sur fond de conflit social autour de leur convention collective. Mauvais signe néanmoins pour le transport aérien pendant les vacances, les syndicats et la direction d’EasyJet se sont séparés jeudi dernier suite à l’échec des négociations annuelles obligatoires.
Selon William Bourdon, représentant du Syndicat national des personnels navigants commerciaux (SNPNC-FO), l’entreprise refuse actuellement d’adhérer aux syndicats sur une augmentation salariale en ligne avec l’inflation, soit environ 6%. Le SNPNC a mis en garde contre le “risque important d’arrêt du personnel navigant commercial pendant les fêtes de fin d’année” et “a exhorté la direction à reconsidérer sa position”.
EasyJet France, par la voix de son directeur général, a annoncé lundi dernier être “toujours dans la logique du dialogue”. Bertrand Godinot s’est dit “profondément déçu que le SNPNC menace publiquement de retirer des clients pour les fêtes alors que les négociations sont toujours en cours”. Autre conflit social imminent, cette fois à l’étranger : les pilotes d’Air Guyane et d’Air Antilles ont annoncé la semaine dernière avoir déposé un préavis de grève du 17 au 22 décembre. Ils veulent “des conditions de travail justes et honnêtes”.
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