
Des centaines de personnes ont manifesté ce vendredi 28 octobre 2022 à Ouagadougou contre la présence de la France au Burkina Faso, frustrées par les violences djihadistes et la situation de deux coups d’État en huit mois.
“France nous sommes fatigués”
Des manifestants qui se sont rendus dans divers endroits de la capitale burkinabé, dont l’ambassade de France, ont brandi des pancartes et scandé des slogans comme “La France le découvre”, “France nous sommes fatigués”.
Ils ont été autorisés à remettre une lettre à l’ambassade demandant à la France de quitter le territoire burkinabé “sous 72 heures”. Ils se sont également rendus à la base de Kamboinsin, où sont stationnés environ 400 militaires français.
“Nous sommes montés contre la France impérialiste, oligarchique, barbare, barbare” OMS “nous méprise” dit l’une d’elles, Alouna Traoré.
Le drapeau russe dans l’exposition
Plusieurs ont également agité les drapeaux de la Russie, un pays avec lequel ils ont dit vouloir que leurs nouveaux dirigeants renforcent leurs relations.
Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, Moscou bénéficie d’un soutien populaire alors que la France, ancienne puissance coloniale, y devient de plus en plus hostile, notamment au Mali, un pays voisin du Burkina qui est également dirigé par des soldats putschistes depuis 2020. .
“Le peuple veut aller avec la Russie”Un militant, Richard Bagoro, a cependant déclaré : “Nous ne voulons pas nous battre avec la France, nous ne sommes pas contre le peuple français”.
Les intérêts français ont déjà pris fin dans la dernière coupe
Des manifestants s’en sont pris aux intérêts français au Burkina, dont l’ambassade et deux institutions françaises, lors du dernier coup d’État qui a porté au pouvoir début octobre un jeune capitaine de 34 ans, Ibrahim Traoré, qui a été déposé par le président de la mouvement. jusqu’au retour des civils au pouvoir en juillet 2024.
Il dit vouloir faire de la lutte contre les jihadistes sa priorité, tout comme celui qu’il a évincé, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a pris le pouvoir par la force le 24 janvier.
Puis il a limogé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’être incompétent face aux attaques jihadistes qui se sont multipliées au Burkina.
Le Burkina Faso, un État en déliquescence
Les attaques régulières de groupes armés liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI) ont tué des milliers de personnes et déplacé environ deux millions de personnes depuis 2015.
Plus de 40% des terres échappent au contrôle de l’État, notamment à la frontière avec le Mali et le Niger.