
La Fédération française de football (FFF) assurera qu’elle ne publiera jamais de clip luttant contre l’homophobie, assurant le président de la Fédération de football, Yvan Lemaire, d’arrêter les images. Les propos tenus par Hugo Lloris ne passeront pas inaperçus.
La Fédération française de football (FFF) aurait-elle tout fait pour enterrer un clip réalisé avec plusieurs joueurs de l’équipe de France pour lutter contre l’homophobie ? C’est ce qu’Yvan Lemaire, ancien comédien et président de l’Union Foot Ensemble, raconte aux médias d’investigation pour se tourner vers les photos.
En mars dernier, Yvan Lemaire et Bertrand Lambert, président et journaliste du Panama Boys and Girls United, ont réussi à convaincre la fédération de produire une vidéo de sensibilisation pour les jeunes joueurs et entraîneurs. A leur arrivée à Clairefontaine, Yvan Lemaire et Bertrand Lambert font déjà face à la première déconvenue. Sur les 24 joueurs de l’équipe de France, seuls trois participeront au club : Jules Condé, Jonathan Klaus et Hugo Lloris, le capitaine.
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Yvan Lemire : “Il (Loris) était à côté de l’assiette”
Selon Yvan Lemire, si les réponses de Klaus et Condé ont été interpellantes, les réponses de Loris, en revanche, ont été plus que décevantes. “Il était inconscient. Je lui ai posé des questions sur l’insulte homophobe, le ‘fuck a dirty fagot’ qu’on entend dans les tribunes et sur les bancs. Lloris a répondu que c’est du ‘folklore’, c’est le “”football is the language”. Par rapport aux commentaires de ses deux coéquipiers, c’était le jour et la nuit, ajoute Bertrand Lambert. Loris a prononcé un discours d’optimisme sans fin, les réponses ont été vraiment réconfortantes.
Selon Stop on Images, qui a pu voir les photos envoyées à la FFF, Lloris a d’abord assuré qu’il est “contre toute forme de discrimination” et que “l’homophobie n’a pas sa place dans la société”. Avant de s’enquérir des insultes homophobes que l’on peut entendre dans les patios et dans les gradins et de parler de “folklore”. “Quand tu es sur le terrain, ça fait partie de la décoration, les supporters qui dorment, tu peux être insulté, s’il le faut, tu peux t’en servir comme motivation supplémentaire dans les ennuis, tu veux te battre sur le terrain”, a-t-il déclaré. a dit.
Le clip n’est jamais sorti
Yoann Lemaire a tout de même décidé d’envoyer des rushes à la fédération. Selon lui, l’instance dirigée par Noël Le Graët n’a pas eu de ses nouvelles pendant six mois avant qu’il ne reçoive la première version du clip de cinq minutes. Dans celui-ci, seules quelques phrases “à boire” de Lloris, ainsi que les paroles de Klaus et Conde, sont conservées, l’ensemble de pieds assure au président de se tenir dans le miroir.
Alors qu’Yvan Lemire espérait le sortir avant le coup d’envoi de la Coupe du monde au Qatar, le clip n’est pas encore sorti. “Honnêtement, je pense que la FFF n’a jamais vraiment voulu diffuser ce clip…”, soupire Yvan Lemaire.
Cette révélation d’arrêt sur image survient alors que le port du brassard «One Love» de couleur arc-en-ciel a suscité un débat houleux pendant des jours. Alors que le dossier a été ouvert vendredi par la ministre des Sports, Amélie O’Dea-Castro, il a été définitivement clos lundi par Hugo Lloris. Le capitaine français assure qu’il préfère rester dans le cadre fixé par la FIFA.
“Je ne veux pas dire que la FIFA organise la compétition, c’est un cadre, des règles et ce qu’on nous demande, à nous les joueurs, c’est de jouer au football pour représenter notre pays”, a-t-il assuré lors d’une conférence de presse. .” De mon point de vue, en tant que joueur et compétiteur, il y a en fait différentes raisons importantes, qui doivent être soutenues, la FIFA décide de l’organisation.
Dans le but de provoquer la colère des organisateurs de la Coupe du monde dans un pays où l’homosexualité est illégale, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a appelé samedi tous les capitaines à porter des brassards différents chaque jour et à diffuser des messages sociaux. Comme “le football unit le monde” ou “partager la nourriture”. Selon The Guardian, la FIFA pourrait même envoyer un officiel dans les vestiaires avant les matchs pour retirer les brassards “OneLove”.