
L’ONG Greenpeace France a “risque manifeste de conflit d’intérêts” et a appelé ce mardi 8 novembre la ministre du Transfert d’énergie Agnès Pannier-Runacher à démissionner, après la publication d’une enquête Discord identifiant les liens de ses enfants avec une société qui détient certains actifs, en lien avec une grande compagnie pétrolière, en partie. dans les centres fiscaux.
« Cette publication montre que le gouvernement est à côté de la plaque : soit il ne comprend pas le conflit d’intérêts, soit il le minimise. Dans les deux cas, la situation est désastreuse et nécessite une réponse immédiate. Il n’est pas légitime que Madame Pannier-Runacher représente la France à la COP27.confirmé dans le communiqué de presse de Jean-François Juliard, directeur général de Greenpeace France.
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« Non seulement la ministre n’est pas à la hauteur des enjeux de la transition énergétique, mais il devient désormais impossible de la considérer comme un interlocuteur fiable sur l’objectif affiché de sortir progressivement les énergies fossiles. Dans ces conditions, Agnès Pannier Runacher doit démissionner. »
Le ministre dément les “allégations fausses et scandaleuses”
La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a ouvert mardi une enquête sur Agnès Pannier-Runacher, après qu’une information de Disclose a révélé que ses enfants détenaient des parts dans une société dont certains actifs sont basés au paradis fiscal.
Selon le média d’investigation Disclose, les enfants du ministre de la Transfert d’énergie sont des associés de cette société française, qui ne sont pas nommés sur la déclaration d’intérêts du ministre.
Il appartient à la Haute Autorité, qui recueille les déclarations d’intérêts et d’activités des ministres, d’examiner les risques éventuels de conflits entre les intérêts des ministres, et les voies de la guérison. Interrogée par Disclose, la ministre mentionne d’où venait l’argent à son père, qui était le directeur de la compagnie pétrolière Perenco, qui a fondé l’entreprise. Elle note également qu’il n’est pas “ne pas publier cette structure”parce que la loi l’oblige à divulguer ses intérêts directs et mutuels, mais pas les intérêts de ses enfants.
Le ministre l’a démenti mardi au Sénat “Allégations fausses et diffamatoires”prouvant que ce sujet n’était pas du tout “sans rapport avec [ses] les fonctions du ministre. “Donc rien n’est caché, rien n’est caché”demanda-t-elle, expliquant que ces travaux étaient effectués par “via une société française”.