Climat : Ces solutions d’adaptation que l’Europe pourrait copier à l’Afrique

[PARIS] En prélude aux COP 27 sur le climat et COP 15 sur le vivant, qui se tiennent du 6 au 14 novembre en Égypte, les scientifiques de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et leurs partenaires du Burkina Faso et du Sénégal tiennent une conférence de presse hybride sur 3 novembre 2022 à Paris, France.

Il s’agit de présenter des solutions concrètes d’adaptation fondées sur la science, développées en Afrique, applicables en Europe face au choc climatique et à la perte de biodiversité.

Parmi ces solutions proposées, la scientifique Yvonne Bonzi, enseignante-chercheuse à l’Université de Ouagadougou – Joseph Ki-Zerbo (Burkina Faso) stimule l’utilisation du sorgho comme alternative aux cultures de blé traditionnel.

Selon ses explications, cette plante est originaire du Sahel et nécessite peu d’eau et d’intrants en plus de prévenir les maladies et les ravageurs.

« Au Sénégal, par exemple, nous avons monté un projet avec les acteurs agricoles pour traduire les informations météorologiques en pratiques agricoles ; c’est un outil de sensibilisation qui sera inclus dans le plan national d’adaptation »

Benjamin Sultan, IRD

Dans le même projet, Sébastien Barot, directeur de recherche et conseiller scientifique pour la biologie à l’IRD, explique que la plantation de plantes de la région africaine améliore les performances des engrais et en réduit l’usage.

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Selon lui, cette méthode est une solution à l’agriculture intensive du Nord, qui n’est pas durable car basée sur la réduction de différents types de plantes.

Yvonne Bonzi mentionne également une ancienne pratique agricole appelée zaï. Il est possible de faire pousser des plantes dans les fosses pour absorber les nutriments et le ruissellement.

Cette méthode, dit-il, aidera à restaurer le sol et sera à nouveau utilisée dans le cadre du projet de la Grande Muraille Verte.

L’astronome Benjamin Sultan est l’un des auteurs de 6e Le rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) explique qu’il est important pour le Nord de prendre en compte, comme dans le cas de l’Afrique, la publication des conditions climatiques et des prévisions météorologiques pour définir les stratégies d’adaptation.

« Au Sénégal, par exemple, nous avons monté un projet avec les acteurs agricoles pour traduire les informations météorologiques en pratiques agricoles ; un outil de promotion des politiques du secteur agricole qui sera inscrit dans le plan national d’adaptation du pays », explique le chercheur.

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Partage des informations météo

Dans sa présentation, il n’a pas pu montrer mais a été résumé par les organisateurs de l’événement, Ousmane Ndiaye, Directeur des Opérations Météorologiques à l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM) du Sénégal qui l’a très confirmé.

Il souligne que le Sénégal s’appuie sur la transmission des informations météorologiques à l’usage des communautés dans les domaines de l’agriculture, de la pêche et de la santé pour prévoir les risques et éviter les pertes humaines ou matérielles ; favoriser leur adaptation aux catastrophes climatiques.

Benjamin Sultan indique également que “ce système comprendra d’autres domaines tels que l’élevage, la santé et la nutrition qui sont des domaines importants pour le Sénégal”.

Le climatologue a également mis l’accent sur l’exemple de Djibouti, selon ses explications, toutes les études en Afrique de l’Est ont été combinées avec des observations sur le climat, l’impact sur l’agriculture, la santé, sur l’immigration, pour que les guerres aient un seul système de communication pour ensuite conduire l’adaptation au réchauffement climatique.

Le pays a mis en place un observatoire doté de technologies avancées telles que les simulations météorologiques et a lancé deux nanosatellites pour surveiller le climat.

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“Il a réussi à réunir de grands pays comme le Kenya, la Somalie et l’Ethiopie, qui souffrent souvent de la sécheresse, pour avoir un programme africain de surveillance du climat”, a déclaré Benjamin Sultan.De son côté, l’économiste Flore Gubert, vice-présidente au conseil d’administration de la Fondation maison des sciences de l’homme (FMSH) invite les pays du Nord à s’inspirer de “l’agence” des populations africaines qui choisissent. vers le bas avant les chocs météorologiques.

Ce droit au travail, pour lui, est le signe d’une stratégie d’adaptation au triple bénéfice en allégeant la charge sur les ressources locales, en procurant des travailleurs perdus dans les régions productrices de maïs par exemple, et en soutenant le budget de la région d’origine en envoyant . part des revenus.

Pour l’IRD, organisateur de cet événement, ces interventions montrent que les pays africains sont aussi des acteurs importants de l’adaptation au changement climatique ; et toute l’expérience acquise par l’Afrique qui nourrit la science médicale sera utile au Nord pour faire face au choc climatique et à l’érosion de la diversité biologique.

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