
Un médecin français qui devait comparaître gratuitement lundi 21 novembre à Paris est accusé d’avoir violé plusieurs adolescentes vietnamiennes entre 2011 et 2013 à Hanoï en “fuiteset il sera jugé comme d’habitude, a annoncé le président du tribunal.
“Il s’avère qu’il est manifestement en train de courir», a relevé le juge, Franck Zientara, précisant que l’accusé, Olivier Larroque, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt. Cet homme de 60 ans avait déjà échoué devant la justice en mars, avant son procès prévu en mai.
“M. Larroque n’a pas donné d’autres nouvelles.
Le premier mandat d’arrêt est alors émis contre lui, ce qui conduit à son arrestation dans les Pyrénées-Orientales deux semaines plus tard. Enfermé, il a ensuite comparu devant un juge des libertés et de la détention à Paris (JLD) qui a décidé de le remettre en liberté sous contrôle judiciaire. Son dernier compte rendu à la gendarmerie remonte au 5 octobre.
“Depuis cette date, M. Larroque n’a pas fourni d’autres nouvelles.», a-t-il relevé auprès du président du tribunal, précisant que la police le recherchait depuis la mi-octobre. Constatant cette absence, le tribunal a décidé que son procès se tiendrait par contumace et à huis clos car «la nature des faits“.
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Dans son poste à l’hôpital français de Hanoï entre 2011 et 2013, Olivier Larroque est accusé d’avoir abusé de plusieurs dizaines de jeunes garçons dont il n’avait pas besoin, qu’il a attirés chez lui ou dans un hôtel et qu’il a filmés ou photographiés. Au cours de l’enquête, il a nié tout acte de coercition et s’est décrit comme un simple client de prostituées mineures.
Les investigations ont été déclenchées par un rapport envoyé à l’ambassade de France au Vietnam début 2013. Une association locale a rapporté les allégations portées contre l’accusé par plusieurs enfants des rues entre 13 et 15 ans.
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“La justice a eu tort de lui faire confiance”
Une carte mémoire SD volée par l’un de ces adolescents et jointe au post contenait des dizaines de vidéos et de photos montrant des relations sexuelles entre de jeunes garçons asiatiques et Olivier Larroque. Une enquête a alors été ouverte en France, qui a conduit à l’arrestation d’Olivier Larroque en juillet 2013 à Hanoï et à son expulsion vers la France.
“La justice a eu tort de lui faire confianceen le libérant en mars, a indiqué à l’AFP Emmanuel Daoud, avocat de l’ONG End Prostitution and Child Trafficking (Ecpat), partie civile au procès.